Great Himal Race 2017
Revenu il y a un mois à Sélestat, Philippe Ambruster, participant de la Great Himal Race 2017, raconte son périple dans les montagnes de l’Himalaya au Népal, coincé dans une tempête de neige.
« Je me suis dit, il faut que je rentre vivant », explique le Sélestadien Philippe Armbruster, 50 ans, en relatant son expérience à 5 000 mètres d’altitude, bloqué dans une tempête de neige. Il est 3 h du matin quand un des groupes de coureurs de la Great Himal Race s’est aventuré de leur camp vers le Tashi Lapsa à 5 755 mètres d’altitude, une étape décisive de la course (voir notre encadré). Une étape qui aura duré 30 heures pour 15 des participants. « C’était la partie la plus difficile de toute la course, c’était un paysage de neige sans fin, comme un désert », explique le Sélestadien.
L’enfer à 5 000 mètres
Au point le plus haut de la Great Himal Race, avec une inclinaison de 80 degrés, la première difficulté est survenue. « Avec le brouillard et le vent qui soufflait très fort, nous avons pu escalader grâce à nos crampons aux pieds. » Mais Philippe Armbruster ajoute : « Nous devions nous tenir ou nous laisser tomber sur les parois rocheuses. » Avec un sac de 12 kg sur le dos, escalader les glaciers est une épreuve en elle-même. La tempête de neige qui s’est abattue sur les coureurs a constitué un obstacle de plus, qui a failli leur coûter la vie.
« Vers 20 h, nous ne trouvions plus de chemin, les roches étaient verglacées, recouvertes de neige, c’était l’enfer », souligne l’aventurier. Au bord de l’hypothermie, toujours à une altitude de 5 000 mètres, les coureurs frigorifiés et fatigués ont commencé à chercher un endroit pour s’abriter et se reposer. C‘est finalement en dessous d’un rocher que les aventuriers ont trouvé refuge avec seulement un sac de couchage, un matelas gonflable et les vêtements qu’ils ont sur le dos.
« I l aura fallu dix jours pour retrouver le deuxième groupe de coureurs, pour ensuite les perdre de nouveau pendant l’étape suivante. » Parmi ces deux groupes de participants, seulement onze coureurs sont arrivés jusqu’à Hilsa, le point d’arrivé de la Great Himal Race 2017 (GHR 2017). Mais comme Philippe Armbruster déclare fièrement en reprenant les mots de Jagan Timilsina, le gagnant de la course de cette année : « Nous sommes tous des vainqueurs ! »
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