Et si l’immobilier était en Afrique?

Lorsque j’étais étudiant, tout le monde en Europe rêvait encore des USA, je suis donc parti faire un MBA sur la côte ouest américaine. Quand je suis arrivé là-bas, les cours de management ne parlaient que du Japon, c’était « the place to be ». De nos jours, le Japon a un peu perdu de son attrait au profit de ses voisins asiatiques ; et on parle aussi de plus en plus de l’Amérique du sud.

C’est oublier un peu vite l’Afrique.

Longtemps, la situation politique a constitué un repoussoir certain. Mais l’Afrique est entrée dans une nouvelle ère ; l’époque où les dirigeants restaient cinquante ans au pouvoir semble être révolue, avec pour preuve les exemples récents de la Côte d’ivoire, le Sénégal ou la Centre Afrique (même si cela ne se fait pas toujours pacifiquement). Et si pendant la période post-coloniale les principales fortunes étaient détenues par les dirigeants des états, qui les investissaient systématiquement ailleurs qu’en Afrique, le continent compte à présent 15 milliardaires en $ au profil bien différent : ce sont désormais des industriels qui investissent dans leur pays. On citera par exemple Patrice MOTSEPE dans les mines d’Afrique du Sud, CHEIKH YERIM SOW dans le BTP au Sénégal et surtout le discret Aliko DANGOTE, première fortune d’Afrique, qui investit sur tout le continent et notamment au Nigéria dans les cimenteries, l’agro- alimentaire, l’immobilier et le secteur bancaire.

L’Afrique, qui compte 30 millions de km² soit trois fois l’Europe, possède des atouts considérables ; de grandes richesses agricoles et minières, et une situation privilégiée du point de vue des échanges internationaux (du reste, deux des trois plus gros armateurs mondiaux ont positionné leur « hub » logistique sur le continent Africain). Et surtout, la population africaine est jeune et compte 1,1 milliard de personnes (à titre de comparaison, celle de l’Europe est de 740 millions).

Au sein du continent africain, j’ai un attachement tout particulier pour le plus grand pays lusophone du continent qu’est l’Angola (un pays grand comme 2,2 fois le France).
A l’époque coloniale, l’Angola avait essentiellement développé le secteur agricole, le pays était le seul pays d’Afrique auto suffisant en céréales (voir même exportateur) et le deuxième producteur de café derrière le Brésil ; les richesses minières comme le pétrole, le gaz ou le diamant était peu exploitées. Malheureusement, la guerre civile de 30 ans qui a suivi la décolonisation (1974-1975) a sévèrement éprouvé le pays et sa population. Depuis la fin de la guerre civile, le pays a entamé une reconstruction qui lui a permis de doubler son PIB en seulement 5 ans. A présent, après un ralentissement lié à la crise financière mondiale, son taux de croissance varie entre 6 et 8% par an.

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