Arabie saoudite: ouverture du commerce à l’investissement étranger

L’Arabie saoudite a ouvert son secteur commercial à des investisseurs étrangers, en application d’un vaste programme de réformes économiques censé réduire sa dépendance du pétrole, indique mardi l’agence officielle SPA.

Le Conseil des ministres a approuvé une nouvelle réglementation permettant aux firmes étrangères d’investir dans les secteurs du commerce du gros et du détail et de détenir 100% du capital, précise l’agence.

Les investisseurs étrangers ne pouvaient jusque-là pas détenir plus de 75% du capital de leurs sociétés en Arabie saoudite.  Cette décision est en droite ligne avec la Vision 2030 destinée à diversifier l’économie du royaume et atténuer sa dépendance du pétrole, écrit SPA.

Le baril de brut a perdu la moitié de sa valeur depuis 2014 mais le pétrole reste la principale source de revenu de l’Arabie saoudite, dont elle est le premier exportateur au monde. La Vision 2030 et le Programme de transformation nationale (PTN), son outil de réalisation, visent, entre autres, à relever la part dans l’économie des secteurs non-pétroliers et de créer des emplois pour les Saoudiens.

La Vision 2030 évoque la nécessité d’attirer des investisseurs régionaux et internationaux dans le secteur commercial (…) et de faciliter les règles en ce qui concerne les parts de capital des entreprises étrangères. Le plan ambitionne de créer un million d’emplois pour les Saoudiens d’ici 2020 dans le secteur commercial et de relever le pourcentage de commerce électronique qui reste relativement bas.

Le Conseil des ministres a également approuvé l’introduction d’une taxe foncière de 2,5% sur les terrains destinés à la construction en milieu urbain. Les revenus iront au ministère de l’Habitat auquel le PTN a fixé comme objectif de faire en sorte que 52% des Saoudiens deviennent propriétaire de leurs logements d’ici 2020 alors que ce taux est actuellement de 47%.

Le ministre de l’Habitat Majed al-Haqil a appelé la semaine dernière les investisseurs saoudiens et étrangers à développer le secteur de l’immobilier actuellement pris en charge par l’Etat.

Source: AFP et Romandie