Par La Rando

Des prisonniers graciés par l’Emir du Koweït

Il ne fait pas bon critiquer publiquement les puissants émirs du Golfe, au risque de se retrouver bâillonner, les fers aux pieds, et jetés dans les oubliettes de monarchies autoritaires, réceptives à la liberté d’expression uniquement quand elle flatte leur ego ou quand elle se fait muette…

Après avoir emprisonné, sans faire de détail, plus d’une douzaine de citoyens récalcitrants, parmi lesquels se trouvaient pour la première fois des femmes, mais aussi des jeunes et des utilisateurs de réseaux sociaux, tous accusés du crime de lèse-majesté d’avoir appelé à un changement de régime et insulté l’émir du Koweït, cheikh Sabah Al-Ahmad Al-Sabah, celui-ci, dans un geste de clémence inespéré, a choisi de gracier ceux qui avaient été condamnés à de très lourdes peines pour avoir osé exprimer une opinion.

Cette vague de répression contre la dissidence s’est abattue en octobre dernier sur tous les empêcheurs de régner en rond du pays, la moindre revendication étant interprétée comme le plus grave des affronts faits au plus haut personnage de l’Etat, intouchable par définition, suscitant un tonnerre d’indignations de la part des organisations de défense des droits de l’Homme.

Dénonçant des procès politiques joués d’avance, Joe Stork, le directeur de Human Rights Watch (HRW) pour le Moyen-Orient, a récemment pointé du doigt les lois koweïtiennes iniques et inhumaines qui violent les protections de la liberté d’expression garanties par les traités internationaux, dont le Koweït est pourtant signataire.

« Les autorités du Koweït ont, au cours de la dernière année, poursuivi des dizaines de personnes pour des déclarations politiques pacifiques. Le gouvernement koweïtien devrait au contraire tolérer ce genre de critique, et non persécuter les individus qui ont le courage de les exprimer« , a déploré John Stork. Lire la suite sur Oumma.com