Trekking au Sahara

Trekking au Sahara – voyage de caravane – méharée (Mois de Fevrier 2017)
Mes compagnons de voyages ( Mostafa – Driss – Youssef – Amine – Mehdi – Fatima -Mbarka Et Maghnia.

Le mot « méharée » vient du mot « méhari » et veut dire : dromadaire. Les nomades des déserts sont des gens libres et autonomes. Ils vivent sous tente et ils se déplacent selon la nécessité. Parfois ils restent quelques mois, parfois un, deux ans sur le même lieu. Leurs voyages au désert sont rudes et la nourriture peut être que des dattes, le lait et du thé. Parfois ils sont obliges de marcher pendant la nuit parce qu’ils doivent s’orienter aux étoiles, donc ils sont des vrais connaisseurs du ciel.

Leur symbole, aussi sous forme de bijoux, est la croix du sud, la constellation au ciel qui sert comme orientation. Les nomades les plus connus sont les Touaregs ou l’homme bleu, une société originale et méconnue, qu’on trouve surtout au sud d’Algérie, Mali et Mauritanie. Il y aussi des nomades « normal » qui ne font pas partie des Touaregs. On les trouve en Algérie et au Maroc, partout autour du Sahara.
apres une nuit dans un magnifique Riad d’antan dans la Medina de Marrakech.

Notre voyage de caravane commence à Ouarzazate, ville militaire à env. 1’000 m d’altitude. Jusqu’à Agdz, nous descendons en minibus en traversant l’Anti-Atlas et ses rochers des différents couleurs et formes. Après, nous entrons dans la vallée du Drâa, formé par la rivière « Drâa », qui vient de l’Atlas, et qui continue jusqu’à M’Hamid où elle fait un boucle en arrière et l’eau coule sous terrain jusque dans la mer. La verdure de cette vallée vient surtout des dattiers mais aussi des champs élaborés par les Berbères et autres.

Ayant traversé quelques petits villages, nous arrivons à Zagora, petite ville bouillonnante, pleine de couleurs. Nous poursuivons la route en passant par Amzerou, Tamegroute et aux dunes de Tinfou nous prenons la piste jusqu’à notre campement dans une petite oasis privée. Un temps d’acclimatation en faisant connaissance des gens locaux et leur charme, leur bienveillance, leur hospitalité mais aussi la vie extrêmement simple de leur vie, les Berbères. Dormir parterre, dans la maison ou sur la terrasse ouverte, apprendre à apprécier l’eau qui est « rationnée », se balader dans le jardin plein des dattiers, des tamaristes, des arbustes de henné, du bambou, des roses, des oliviers et des légumes selon la saison. Ecouter les oiseaux, un cri d’un âne, l’aboiement des chiens. Goûter des repas locaux comme du Couscous, Tajine, la soupe, le pain cuit au four à feu, les galettes aux herbes, des fruits, et bien sûr, le thé vert sucré.

Le 2 em jour, il y a la khouch khouch propriétaire des dromadaires et chef des chameliers, notre guide pendant le voyage de caravane, accompagné de ses chameliers et avec tout le bagage nécessaire pour le pension complète, qui vient nous chercher avec nos bagage. Khouchkouch né au désert, aussi éleveur des dromadaires, organise et accompagne depuis très long temps les voyages au désert. Nous pouvons avoir une confiance absolue en lui parce qu’il connaît tout le monde et tout les événements possibles.
Le dromadaire est un animal très curieux, la fois la vaisseau du désert, capable de se priver de l’eau pendant longtemps et en boire des immenses quantités au puits, et l’autre fois très sensible. Il est capable de ressentir l’état intérieur d’une personne et il y a déjà eu deux dromadaires qui ont refusé de laisser monter le même homme, intérieurement très agressif. Le dromadaire doit passer par un apprentissage pour porter du bagage et s’habituer aux touristes. Ils ont aussi leur caractère et on trouve des correspondances avec les êtres humains.

Après la désignation d’un dromadaire, le participant est le guide du dromadaire pas de la caravane, cela sera toujours Khouchkhouch et ses animaux obéissent qu’à lui) et soit il monte sur le dos, soit il marche en prenant son dromadaire par la corde. Ceux qui montent se trouvent sur un siège assez confortable, bien équipé par les couvertures. Règle numéro un : se tenir au guidon tout le long! Et c’est le départ de cette caravane, à pieds ou sur le dos du dromadaire, accompagné et guidé par des hommes du désert expérimentés.

Khouchkhouch chante le chanson de tous les caravanes qui partent : La il la il Allah… suivie de notre grand ami fraternel Mostafa un vieux de la vieille comme on dit chez nous Après la traversée du lit du Drâa, malheureusement complètement desséché depuis longtemps, nous arrivons dans des gorges avec leur formation bizarres et fascinantes. Nous laissons les gorges derrières nous et arrivons sur une grande pleine, entouré des collines avec des formes qui nous laissent libre course à notre imagination. Le sol est parsemé par des milliards des différentes pierres et cailloux de toutes formes et couleurs imaginables, parfois nous trouvons des petits coquillages.

Avançant avec toujours le même rythme et une vitesse agréable, nous commençons à nous harmoniser, à entrer dans notre intérieur, dans notre paix. Mais cela permet aussi d’observer le bavardage de notre mental…..
De même en étant assis sur le dromadaire. Même une petite sieste, en se tenant fermement au guidon, a été observée. L’espace de ce ciel et cet univers sans fin laisse un libre course aux pensées, permet tout un coup une ouverture d’esprit, une respiration profonde de l’air beaucoup plus pure. Cette marche méditative s’arrête par une pause ou le dîner ou le souper. A midi, notre chamelier – cuisto installe sa cuisine et nous prépare un repas simple mais très bon pendant Idir prépare le thé sur un petit feu de bois. A midi, une petite sieste sur le tapis, protégé du soleil pour reprendre l’élan pour la suite.

Avant le coucher du soleil, les chameliers visent une place pour la nuit, si possible près de la nourriture pour les dromadaires. Si non, ils vont s’éloigner beaucoup trop loin pendant la nuit pour manger. S’il n’y a rien, surtout si nous campons dans les dunes, Khouchkouch accompagner de Mhamed doive attacher une jambe à leurs dromadaires pour les empêcher de marcher trop vite. Saviez – vous que les dromadaires ne dorment pas ? Donc, cela sont aussi des bons gardiens. Pour la nuit, une tente est dressé pour faire la cuisine et s’il y a trop de vent, pour être à l’abri pour dormir (les touristes). Nous avons chacun un petit matelas et une couverture, en utilisant le sac à couchage, cela suffit pour dormir à la belle étoile.

Mais avant de se poser, il y a le souper et en suite, suivant l’ambiance, notre orchestre de chameliers avec les bidons comme tam – tam, nous participons à leurs chants et leurs danses, tout en frappant les mains, en rigolant autour du feu. Le bois a été amené par les femmes Mbarka , Fatima et Maghnia
C’est le lever du soleil qui nous réveille le matin et lHoucine notre cuisto nous sert notre petit déjeuner, aussi simple comme tout. On peut demander un sceau d’eau pour se laver ou faire l’expérience de ne pas se laver ou se frotter Les chameliers vont chercher les dromadaires et la journée commence par le chargement et avec la même question avant chaque départ : « Qui monte, qui marche ? ».

Et c’est parti pour une autre journée de marche, de méditation, de rêve, en se réjouissant de la beauté, de la diversité, du silence, de cette énergie pure. Les sens sont plus aigus, nous sommes plus sensible aux éléments qui nous entourent par le soleil, le vent, la terre et l’eau qui nous rafraîchit. Peut – être nous allons passer à côté d’une tente des nomades ou croiser un nomade, si non, c’est que nous perdus dans ce décor incroyable.

Avec l’arrivée dans les dunes, tout le monde est pris ! Ses formes, sculpté par le vent depuis des siècles et des siècles, les dessins, fait par des « mains invisibles » du vent, dans toute leur simplicité et beauté nous font retenir le souffle pour un moment. Et ceux qui ont un appareil de photo ne peuvent plus s’arrêter….. Vite se déchausser et grimper sur la crête – quelle vue ! Le moment le plus magique est le coucher de soleil, pourvu le ciel est dégagé. A travers des nuages, la coloration du ciel, les rayons de soleil peuvent devenir un scénario qui ne semble plus être de ce monde – féerique ? Ce soir, un des chameliers va pétrir la pâte et nous allons suivre avec curiosité la cuisson du pain dans le sable, entre les charbons. C’est le meilleur pain du monde….

Avant s’endormir dans cet hôtel à milliers étoiles, nous pouvons admirer ce ciel étoilé avec sa voie lactée et guignée pour une étoile filante, vite, ne pas oublier le vœu. Pendant la pleine lune, on souhaite par fois éteindre cette lampe ….. c’est tellement lumineux qu’on pourra lire le journal. De plus nous avançons dans ce voyage de caravane, de plus nous sommes apaisées, nous sentons notre propre être, nous nous rendons compte de ce peu que nous avons besoin et quand – même vivons bien, nous sentons une liberté, le mental est airé et moins en marche à grande vitesse et beaucoup de personnes ont des prises de conscience par rapport leur façon d’être, à quoi ils sont attachés, à quoi ils se cramponnent, à quel point certains soucis sont un poids inutile, bref, une sérénité se fait sentir, une détente s’installe, la paix prend place dans leur cœur.

A la fin de cet aventure magique du désert, nous arrivons près de M’Hamid où nous attendons le dromadaire moderne : le mini bus qui nous ramène à Marrakech

« Dieu a crée des pays pleins d’eau pour que les hommes y vivent et des déserts pour qu’ils découvrent leur âme » Proverbe Touareg.